Bleu ciel.
Je préfère celui plus foncé de la nuit.
Ou, lorsque, sur cette tenture unie,
On voit apparaître des volutes blancs.
Au petit matin, comme au jeune soir,
Les nuages reflètent la lumière des astres.
Oranges, jaunes, rouges, et même violets
Sont filtrés.
Je ne vois plus qu’eux, et mes yeux tentent d’assimiler, ce bleu qui doucement disparaît.
Une sorte d’apaisement s’en dégage,
Et avec lui, une exaltation.
L’inconnu de la journée à venir se profile déjà.
Que contiendra-t’elle ?
Le bleu sera là.
Le bleu ne fuit pas.
Il se repose, et revient toujours.
Fidèle à sa parole.
Il nous enveloppe sur notre parcours de vie, il cajole nos émotions.
Il est la première chose que nous découvrons en ouvrant nos yeux neufs sur le monde, et nous nous confondons avec lui lorsque nous le quittons.
“I’m blue” qu'on chantait.
Mais de peur, de mort, noblesse, dépression, blessures ou, espoir ?
De cette couleur, la profondeur est infinie.
Il régénère. Prend pour nous ce qui nous hante, et nous en libère.
Après tout, chanter son blues, n’est-ce pas une façon de confier ses malheurs au ciel ?
Les lui souffler, pour, enfin, pouvoir avancer ?
J’ai changé d’avis, je n’aime plus autant le ciel des extrémités.
Dès maintenant, je préfèrerais celui uni, vivifiant et enveloppant de midi.
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