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Génération crise d’angoisse : savoir rester optimiste



L’anxiété.

J’ai l’impression que ce mot est présent dans toutes les bouches.

Notre génération est obsédée par le développement personnel et la santé mentale. Une grande partie d’entre nous est habituée des crises d’angoisses, de l’incertitude et de l’appréhension.

Une véritable génération de paumés.

Cela se conçoit aisément : nous sommes exposés à une vie digitale, aux bullshit jobs, aux méfaits du capitalisme et à la destruction de la planète. Pourtant, la génération suivante connaît aussi tout cela et n’a pas l’air si désespérée.

Nous avons été élevés par les baby-boomers. Ils nous ont dit que tout tournait autour de la réussite financière, que nous pouvions tout avoir si nous nous en donnions les moyens : que nous étions spéciaux.

Grosse désillusion en grandissant pour la plupart d’entre nous n’est-ce pas ?

D’autres facteurs comme les réseaux sociaux (prouvés comme étant source de dépression – ou du moins comme source de stress supplémentaire pour tous), la culture de l’instantané ou le digital n’arrangent pas la situation.

Le problème, est nous nous remettons en question plus que de raison. Et je ne dis pas que vouloir s’améliorer est nuisible, loin de là ! Mais, le doute permanent peut créer de gros dommages.

La société actuelle ne nous correspond pas, elle a été créée par la génération précédente : normal que l’on se sente inadapté.

En plus, lorsque l’on voit son succès, nous ferions mieux de tenter de la modifier plutôt que de nous y insérer. Just sayin’.

Il faut que nous arrêtions de penser que le problème vient de nous, que tout le monde nous juge, que nous sommes les seuls à nous sentir à part : ce n’est pas le cas.

Arrêter de se fustiger, c’est déjà un grand pas vers l’optimisme.

Alors que je pensais avoir trouvé une marche à suivre et être sur la route de la positivité, j’ai réalisé que la problématique était en fait double.

Car oui, le pessimisme peut aussi venir même lorsque l’on décide de s’engager dans quelque chose.

De travailler pour créer le fameux « impact positif » que nous recherchons tous dans notre vie perso et pro. Certes nous ne croyons pas assez en nous et cela nuit à notre moral, mais, lorsque l’on décide enfin de se bouger, on peut se sentir rapidement impuissant.

Et ce, quel que soit le combat.

Personnellement, j’ai décidé de m’intéresser à l’écologie et de faire ma part - à mon échelle - Je me suis penchée sur le zéro-déchet, le minimalisme et le végétarisme. C’est pour ce dernier que j’ai le plus ressenti ce pessimisme. Car oui, autant il est « facile » de convertir les autres à bannir au mieux le plastique, autant lorsque l’on touche à l’alimentation c’est plus délicat : "touche pas à mon bifteck".

Ces réactions et émotions maussades peuvent aussi s'appliquer à bon nombre d’autres secteurs bien entendu.

Il m’arrive de me sentir vraiment désarmée : de ne pas comprendre pourquoi tout le monde n'agit pas dans mon sens - que je considère positif -

Arrive alors la tristesse, le sentiment de vacuité et encore une fois ce pessimisme.

Malgré tout, il faut alors savoir se reprendre et trouver un nouvel angle d'attaque. Certains changements à grande échelle sont ardus et tout en lenteur/longueurs.

C’est parfois frustrant oui, mais c’est un passage obligé.

Si l’on veut éviter de se complaire dans notre inaptitude et ne plus s’apitoyer sur nous-mêmes, il faut agir et modifier le monde pour le faire à notre image.

Alors non, ce n’est pas la solution miracle et la recette du bonheur. Le monde n'est pas parfait et ne le deviendra certainement pas du jour au lendemain. De plus, la vision que l'on en a viendra aussi à évoluer au fil de nos rencontres et discussions. Ce que je considère aujourd'hui comme le chemin à suivre ne le sera peut-être pas demain et mes actions en viendront donc également à changer.

C'est tout à fait normal : nous grandissons ensemble et le monde avec.

Ce chemin est long, complexe et semé d’embuches, mais il vaut le coup et est surtout le seul viable pour notre santé mentale.

Le pessimisme est - je pense - inhérent à notre génération (et peut-être même à l’humain en général), mais tout tenter pour le dépasser est essentiel à notre développement personnel et collectif.

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