De façon générale, nous ne sommes pas vraiment en accord avec nos dires.
Combien de fois faisons-nous les choses à moitié ou nous contentons-nous du minimum, parce que : « c’est plus facile » ?
Changer, c’est "prise de tête".
Mais proclamer se soucier de certaines problématiques et, pour autant, ne rien y faire est - à mon sens - beaucoup plus dommageable.
Pour autant on dirait que c’est la norme. Il est courant de dénoncer certaines pratiques et de rester à ce stade de la parole. Aussi, lorsque quelqu’un prend ses responsabilités et change son comportement, il est porté en héros. On l’admire, on l’adule et on lui jette des : « moi je ne pourrais pas », « respect ».
Mais pourquoi ?
Si lui l’a fait, pourquoi pas toi ? Pourquoi pas nous ? Ce n’est pas un surhomme à ce que je sache.
Il y a un gouffre entre ce que nous disons et le passage à l'acte. Ce gouffre, c’est un amas de toutes nos craintes pourtant complètement superficielles.
On a peur de remettre en question notre présent car cela perturbe notre avenir. En quoi cela pose problème ? Eh bien perturber son avenir c’est prendre le risque de se tromper et, à terme, de « rater » sa vie. Une grosse angoisse.
Questionner notre comportement, c’est le plus souvent aussi questionner celui de notre famille et de notre entourage. A première vue : complexe, car même en étant confronté à des faits alarmants et concrets poussant au changement, certains préfèrent conserver leurs œillères. Le pas est difficile, voire impossible à franchir pour la plupart d’entre nous.
Pour la plupart, une remise en question implique de devoir cracher sur son éducation et sa culture.
Pourtant, en aucun cas nous sommes obligé de le faire... Il s'agit juste d'une prise de recul par rapport à tout cela. C'est en évoluant que l'on s'améliore. Si l'on se contentait de poursuivre notre route uniquement en se fondant sur ce que nous connaissons, nous stagnerions. Il n'y aurait jamais aucun progrès, aucune promotion ni aucune nouveauté.
Ce serait un monde bien triste non ?
Certes, le changement demande une certaine énergie.
La solution ? Laisser aux autres le soin de s'en occuper à notre place.
« Toi et untel avez réussi à changer ? Tant mieux, continuez pour nous ». On ne veut surtout pas se charger d’une nouvelle responsabilité. Et puis, surtout, on ne veut pas risquer de se passer d’un petit plaisir superficiel et éphémère. Tout cela révèle un désir sous-jacent de conservation de nos habitudes et de ce que l’on considère « sécurisé ». En somme, ce sont des caprices.
Mon petit confort, j’y tiens : faut pas déconner.
Alors on continue de s’indigner à voix haute, mais on ne fait rien pour changer les choses. Jolie dissonance.
Souvent, lorsque je parle de mon engagement, on me répond que c'est inutile, que cela ne changera rien. Encore mieux : "mais tu sais qu'il y a pire comme problème ? Que telle ou telle cause est plus importante que la tienne ?"
OK, aucun souci. Mais toi alors ?
Que fais-tu pour cette cause siiiiii importante comme tu le dis ? Rien... Ah bon...
Pour moi, cela révèle deux courants.
Soit cela veut dire qu’on décrie certains faits de société parce qu’il est socialement convenable de le faire, mais derrière, zéro conviction personnelle. Du bullshit.
On s'indigne par mode. Dans ce cas en effet, pourquoi faire l’effort de changer.
La deuxième possibilité, c’est que l’on ne veut pas se détacher de la masse.
On ne veut pas prendre un risque. Par peur, égoïsme ou flemme. Encore une fois, laissons faire les autres, moi, je ferais le minimum syndical. Ou alors, laissons-faire les entités gouvernementales, je ne peux rien faire à mon échelle alors pourquoi me fatiguer.
Dans les deux cas, ce sont des excuses et de l’hypocrisie.
Car oui, si vraiment nous nous sentions concernés par la cause en question, nous serions plus impliqués que cela. C’est en faisant entendre notre voix que l’on changera la norme.
21 jours. C’est ce qu’il nous faut en tant qu’humains pour oublier une habitude et en créer une nouvelle.
Alors tentons !
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