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Santé mentale : survivre aux fêtes de famille

Les fêtes ne sont pas synonyme de bonheur et de retrouvailles positives pour tout le monde.

Si tu appréhendes ce moment de l'année, voici mon petit guide qui je l'espère t'aidera à mieux passer cette période.


Pour la nourriture :

Si tu ne consommes pas certains produits, beaucoup le remarqueront. Lorsque certain·es poseront des questions bienveillantes, d'autres en profiteront pour récupérer ton choix et en faire le centre d'un débat.

Alors même que tu n'avais rien demandé.


végéta*isme, véganisme, non-consommation d'alcool etc.

Cela peut vite devenir un sujet de tensions.


Si tu ne veux pas te prendre la tête avec un débat inutile, tu peux préparer quelques répartiesà l'avance. Soit sur le ton de l'humour, de l'ironie ou en toute transparence :


"non effectivement je ne mange/bois pas ça. Je vais très bien, merci, et n'ai pas du tout envie d'en parler maintenant car je sens que cela ne mènera à rien. C'est quelque chose qui me tient à coeur alors que pour toi c'est juste une façon de divertir l'assemblée. Merci de le respecter."


Pour les cadeaux :

Au-delà des cadeaux qui ne plaisent pas, il y aussi les babioles offertes par principe (encombrantes et polluantes).


Pour pallier à cela tu peux établir une liste de cadeaux qui te seraient utiles à l'avance et la partager aux invité·es. Iels peuvent ensuite se mettre à plusieurs pour t'offrir un des cadeaux de la liste (selon leur budget).


Tu peux aussi proposer de s'offrir des moments. Par exemple, demander à une personne qu'elle t'offre de son temps plutôt que de dépenser son argent : une balade en forêt, un échange de compétences, une après-midi cuisine, etc.


Pour les attaques personnelles :

Ton corps, ta psyché et ta personne ne devraient pas être sujet à conversation et débat.


Tu n'as pas à supporter cela.


Les piques sur ton physique, ton orientation sexuelle, ton genre, tes problèmes psys ou tout autre chose, c'est non.

Dans ce cas là, il n'y a pas à chercher : soit on change de sujet - avec si possible des excuses envers toi mais bon... c'est rare - , soit tu te lèves et tu te barres.


Si ta famille est déçue de ce que tu es aujourd'hui, retiens que ce n'est pas de ta faute mais de la sienne, des attentes qu'elle fait peser sur tes épaules et de ses propres insécurités.


Pour les divergences politiques :

Le débat n'est pas indispensable, surtout lorsque tu sais qu'il ne mènera à rien, que tu vas t'épuiser et qu'il pourrait déboucher sur des attaques personnelles.

Mais, si tu en as l'énergie, ne te gêne pas pour reprendre certaines personnes sur leurs remarques problématiques.


Pour éviter de finir au bord des larmes car tu t'es laissé·e submerger, prépare certains arguments à l'avance. Ainsi tu seras sûr·e de ne rien oublier !


Selon l'auditoire, ce seront tantôt les chiffres tantôt les comparaisons et retours d'expériences qui marcheront le mieux. Donc à toi de juger et d'adapter !


*Astuce : ne plonge pas tête baissée. Commence par écouter & relance en posant des questions. Tu relèveras ainsi aisément les incohérences de leurs discours et les démontera avec moins d'efforts.


Pour cette famille qui ne nous connaît pas :

Parfois, notre famille ne nous connaît pas. Elle ne sait pas qui nous sommes réellement.


Que ce soit car on n'est pas "out" auprès d'elle, qu'on ne lui a pas dit qu'on a été viré·e il y a 6 mois, qu'on est en couple avec une personne racisée alors qu'elle est raciste, qu'elle ridiculise notre neuro-A, etc.


Bref, dans ces cas là on doit ressortir le masque et le subir pendant de longues heures voire jours.

Et là, cela va du pénible au douloureux et insupportable.


Sache que c'est OK de ne pas pouvoir leur révéler qui tu es pour l'instant, que ce soit par peur du rejet, des engueulades, pour ton intégrité physique et/ou mentale.

Quoi qu'il se passe, ne t'en veux surtout pas. Courage.



Si tu as besoin de te préserver, n'y vas pas :

Tu n'es en aucun cas obligé·e de te présenter aux repas ou aux fêtes de famille.

Tu n'as pas à t'épuiser pour leur faire plaisir et ressortir de là au bout de ta vie - littéralement -.

Tu ne portes pas toute la relation sur tes épaules. Il faut parfois se préserver aussi.


Tu peux passer les fêtes avec d'autres personnes qui te sont -vraiment- chères (ami·es, partenaires...) ou seul·e en te préparant une soirée pour toi !


Je te souhaite du courage, de bonnes fêtes et t'envoie des paillettes.


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